« En huit années de pratique, je n’avais jamais vu ça », lâche un policier spécialisé, en poste au commissariat de Sanary, pourtant habitué aux arrière-cuisines approximatives. Là, « l’état est calamiteux, on a retrouvé un filet de saumon par terre, sous un meuble, avec des moucherons dessus ».
« Les dates limites de consommation étaient largement dépassées, pour des denrées trouvées au frigidaire », relate un officier. Qui a la certitude que « ça partait au service ». Ici, la cuisine est africaine, donc épicée. « Ça passe ». Gloups.
Les policiers ont illustré leur dossier avec force photos. On y lit les étiquettes. Et on frémit. (..) « Les bananes ont des mouches dessus, les poivrons sont en putréfaction ». L’enquêteur principal prend soin « d’étayer que les denrées rentrent dans la composition des menus». La cuisine est « sens dessus dessous, le four à micro-ondes maculé de résidus de nourriture ».
Près de la porte d’entrée du restaurant, étaient vissées « deux plaques à l’effigie du Petit Futé. Pour les années 2010 et 2011 ». Mais la direction du Petit Futé affirme que le restaurant n’est pas labellisé. Actuellement, Le Galli n’apparaît pas parmi les 14 adresses répertoriées à Sanary, visibles sur le site Internet du Petit futé.
La suite sera du ressort du tribunal correctionnel de Toulon, où la gérante sera convoquée au printemps prochain. Notamment pour « pratique commerciale trompeuse et pour détention de denrées alimentaires non-conformes aux normes sanitaires ». Elle risque principalement des amendes. Et une contre-publicité certaine.