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Les assistantes maternelles des Indes, à Sartrouville, estiment que c’est une forme de discrimination. Les parents hésitent à leur confier leurs enfants en raison de la réputation du quartier.

«Nous ne sommes pas jugées pour nos compétences, mais par notre adresse. » Les assistantes maternelles du quartier des Indes lancent ce cri d’alerte. Ces nounous, toutes pourvues d’un agrément en bonne et due forme et dotées d’une solide expérience, manquent d’enfants à garder. Devant une tasse de thé à la menthe dans un local de l’association Shabab, elles s’alarment de cette « discrimination à l’embauche ».

Ce constat est d’autant plus dur à accepter pour elles que la demande est importante à Sartrouville. « Beaucoup de mères actives vivent dans le centre-ville et cherchent des solutions. Nous, nous réclamons des enfants à garder. Quelque chose ne fonctionne pas », avance Fatia Adjal, qui est au chômage depuis un an. Parfois, certains parents n’hésitent pas à faire un essai pendant une semaine avant de s’éclipser sans laisser de traces, voire sans payer.

« Nous sommes pourtant moins chères que les nounous du centre avec des prix de 600 à 700 € par enfant et par mois alors qu’en bas elles peuvent réclamer jusqu’à 950 €. En plus, nous pouvons accepter des horaires plus allongés », témoigne, à son tour, Radia Maïza, assistante maternelle depuis onze ans. (…)

Le Parisien

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