C’est une femme qui s’était installée dans le quartier par choix : « J’aimais la Cotonne, ses gens simples, mes patientes que j’ai suivies pendant dix ans… ». De cette activité de médecin généraliste, il ne reste plus rien. Depuis le 2 juillet 2009 et ce braquage dont elle a été victime, le traumatisme est trop fort : « Je ne peux plus me voir dans un cabinet, me sentir vulnérable ». Aujourd’hui, cette femme est toujours médecin, mais médecin du travail : « Ce n’est pas inintéressant mais ce n’est pas ce que je voulais faire. Je m’ennuie… ».
Son témoignage a été le temps fort de cette première journée du procès, hier. Où l’on s’est rendu compte de la violence des faits. Il y a eu les coups, bien sûr, mais surtout « ce pistolet froid braqué sur mon front. Et ces lunettes de soleil dans lesquelles je me voyais. J’ai cru que j’allais mourir pour une paire de clés ».
Car c’est bien ça qu’étaient venus chercher les quatre braqueurs : les clés de son 4×4… qu’elle n’avait pas. Seul l’un sera arrêté : Karim Harchi. (…)