Alors qu’une fillette avait été grièvement blessée en juin dernier lors d’affrontements entre la police et des jeunes du quartier des Tarterêts, la cité est à nouveau secouée par une flambée de violence, notamment entre jeunes et forces de l’ordre. Ce quartier de Corbeil-Essonnes devrait revoir la visite du ministre de l’Intérieur Claude Guéant jeudi, selon les informations d’Europe 1.
La mairie est absente, les politiques sont absents. Il n’y a plus rien.
Plus aucun bus ne circule depuis lundi au milieu des grandes tours des Tarterêts. Trois d’entre eux ont été caillassés en quelques jours. Chaque semaine, des voitures sont incendiées et les affrontements entre bandes rivales ont repris de plus belle, explique José Kinkela, représentant d’une association d’habitants du quartier. «Il y a des moments où c’est calme, et des moments où ça repart.Des familles se font agresser chez elles, dans leur appartement. Ça devient inquiétant », explique-t-il, désemparé.
Dans la rue, les jeunes passent le temps par petits groupes. Beaucoup d’entre eux survivent grâce aux trafics, reconnaît un éducateur. A quelques mois de la présidentielle, certains ont aussi sans doute envie de se faire entendre, explique-t-il.
En cause aussi, ces intervention policières à répétition, et de plus en plus musclées, constate Bony, un habitant de la cité qui observe régulièrement la scène depuis sa fenêtre. «On voit de plus en plus la police débarquer avec des gros moyens. Et ça tire de tous les côtés. Ces jeunes essaient de montrer qu’ils n’ont plus peur. C’est devenu un jeu. C’est comme si nous étions en temps de guerre», s’inquiète-t-il au micro d’Europe 1.
Europe 1 (Merci à Chantal)