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Plus que jamais, le nord du Mali justifie son classement en zone à risque par la France. Au lendemain du rapt de deux Français à Hombori, quatre Européens dont la nationalité n’est pas encore connue ont été attaqués par des hommes en arme à Tombouctou, 200 km plus au nord. Trois d’entre eux ont été emmenés par les ravisseurs, le quatrième a été tué alors qu’il résistait à l’enlèvement. Au total, ce sont désormais neuf ressortissants européens, dont six Français, qui sont détenus au Sahel.

L’attaque de vendredi a eu lieu sur la place centrale de Tombouctou, porte du désert et haut lieu du tourisme malien, alors que les quatre victimes se trouvaient dans un hôtel-restaurant. Une méthode qui rappelle l’enlèvement en janvier d’Antoine de Léocour et de Vincent Delory, dans un restaurant de Niamey, capitale du Niger voisin, revendiqué par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Les deux jeunes hommes avaient été tués lorsque les forces spéciales françaises avaient tenté de les libérer. Si les rapts de cette semaine n’ont pas encore été revendiqués, tous les regards se tournent à nouveau vers Aqmi, qui dispose de bases dans la grande zone désertique qui s’étend au nord de Tombouctou, d’où l’organisation sévit dans tout le Sahel.
L’identité trouble des deux Français

Ce nouveau rapt intervient alors que des soldats français patrouillaient vendredi dans la région au côté de l’armée malienne pour tenter de retrouver les deux ressortissants français enlevés la veille. Dans le cadre de cette enquête, cinq personnes, dont le guide des Français, ont été interpellées à Hombori. (…)

Le Figaro

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