L’ambiance était tendue samedi à Colombes (Hauts-de-Seine), sur la place Aragon. Environ deux cents personnes étaient rassemblées autour du maire PS Philippe Sarre pour «dire stop à la violence».
J’ai plein d’amis qui sont en train de vendre, à perte, parce que l’immobilier dans le quartier a drôlement baissé à cause de ça.
Les Colombiens sont excédés, partagés entre la peur et la colère. En une semaine, quatre fusillades ont secoué leur ville. La dernière date de mercredi, sur la place Aragon. A cinq mètres d’une trentaine d’enfants qui se trouvaient dans la bibliothèque.
«J’habite la rue juste à côté, j’ai très peur pour mes petits-enfants, témoigne une grand-mère, les traits tirés. J’ai peur qu’ils se prennent une balle dans la tête s’ils sortent, ça tire à n’importe quelle heure».
Sur la place, les discussions entre les nombreux élus venus à la rencontre des habitants sont très animées. «Si vous saviez ce que l’on subit, souffle une vieille dame, on se fait menacer, traiter de tous les noms, ils nous crachent au visage et sur les cheveux.» […]
Mediapart (Merci à Neuneu)