Dans une interview au «Parisien», Fodé Sylla, ancien président de SOS Racisme, appelle la gauche à «accélérer et accroître de manière beaucoup plus large l’accession à la nationalité française et (à) lancer enfin une véritable politique de la ville».
(…) Pour vous, la question du droit de vote des étrangers est donc réglée ?
Oui, mais attention. Ce n’est pas en donnant le droit de vote aux immigrés que la gauche sera quitte. Il ne s’agira que d’un rattrapage par rapport à une promesse datant de 1981 et qui n’avait pas été tenue, alors que nos voisins étrangers l’on fait. Il faudra aussi accélérer et accroitre de manière beaucoup plus large l’accession à la nationalité française et lancer enfin une véritable politique de la ville.
Pour certains responsables de la droite, le droit de vote risque de donner aux fondamentalistes la possibilité de peser sur la vie locale…
C’est une mauvaise lecture. Le fondamentalisme est puissant lorsque les discriminations sont grandes et qu’il peut s’appuyer dessus (…)