Le président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), Arno Klarsfeld, s’inquiète du «fondamentalisme» en France dans un entretien au site d’informations Atlantico.
Une vague fondamentaliste touche actuellement le monde musulman. Elle touche aussi la France d’une certaine façon puisqu’une grande partie des Tunisiens de France a voté pour des listes fondamentalistes lors des dernières élections tunisiennes.
Il ajoute : «Selon moi, le moment n’est donc pas venu de donner le droit de vote aux étrangers alors qu’il existe encore des problèmes d’intégration : beaucoup de gens qui viennent d’Afrique du Nord et d’Afrique subsaharienne ne sont pas encore intégrés et n’ont pas encore intégré les valeurs de laïcité et d’égalité hommes/femmes».
M. Klarsfeld affirme qu’il serait «favorable» au droit de vote accordé aux étrangers «si la plupart des étrangers était intégrée, s’il n’y avait pas cette vague fondamentaliste. Cela n’a rien à voir avec la provenance des étrangers. Mon point de vue repose sur les valeurs que certains étrangers n’ont pas encore acquises», insiste-t-il.