Plus de 4.420 dossiers de mariages suspects ont déjà été comptabilisés en 2011 par l’Office des étrangers, rapporte mardi la “Dernière Heure” sur base de chiffres arrêtés au 25 novembre. Dès qu’il y a un doute sur une union ou une future union, une enquête est lancée à la demande de l’Office des étrangers, des parquets et des officiers de l’état-civil des communes concernées, explique le journal.
On comptabilise “4.427 dossiers de mariages suspects avant même que l’union ait été contractée et on ne parle ici que des cas où les deux conjoints sont déjà sur le territoire belge”, souligne la porte-parole de l’Office des Étrangers, Dominique Ernould. “Il faut donc ajouter à ces chiffres tous les cas de mariages qui ont déjà eu lieu et qui sont qualifiés ensuite de suspects ainsi que les cas où l’un des conjoints se trouve toujours dans le pays d’origine”, précise-t-elle encore.
Parmi tous ces mariages qualifiés de suspects, seuls 231 ont été refusés par les communes concernées. “Les époux tentent le coup dans plusieurs communes pour y parvenir à tout prix. Les enquêtes prennent également du temps”, indique encore Dominique Ernould. Anvers arrive en tête des communes où l’on compte le plus de mariages suspects, suivie de Molenbeek et de Charleroi. Le Maroc arrive, quant à lui, en tête des pays d’origine des personnes qui se marient uniquement dans le but de vivre légalement sur le territoire belge.