Refoulé sans motif sérieux d’un avion, l’ex-champion du monde Momo Dridi obtient la condamnation d’American Airlines à 9.000 euros de dommages et intérêts
Moi, le petit arabe de quartier, je fais condamner une compagnie aérienne. »
À l’aéroport madrilène, American Airlines a néanmoins refoulé une seconde fois Momo Dridi d’un avion pour Miami, en arguant qu’il aurait dû, pour ce voyage professionnel, posséder un visa.
Pour le boxeur, pas de doute, il s’agissait d’une discrimination en raison de ses origines ou de son faciès.
Assignant la compagnie, il a bientôt reçu les appuis de Bernard Laporte, le secrétaire d’État aux sports de l’époque, et de la Haute autorité de lutte contre les discriminations (la Halde).
La déception n’en fut que plus grande lorsqu’en novembre 2009, le tribunal de grande instance de Nanterre l’a envoyé dans les cordes. Sonné, mais pas KO, Momo Dridi a saisi la cour d’appel qui vient donc de lui donner raison. American Airlines n’utilisera pas son dernier recours, elle ne formera pas de pourvoi en cassation.
« L’arrêt, explique son avocat parisien, Me Fabrice Pradon, ne retient pas la discrimination que nous avons toujours contestée, mais une simple faute d’appréciation ».
[…](Merci à antibarbare)