Une crise de la dette qui menace les notes de solvabilité de tous les États européens, des pays qui peinent à s’accorder… L’avenir de la monnaie unique semble désormais très incertain. Et pour de plus en plus d’économistes, comme Jacques Attali, l’euro pourrait même ne pas survivre à Noël.
L’euro passera-t-il l’hiver ? Alors que la Grèce est proche de la faillite, que les tensions ont atteint le point de non-retour sur les dettes italienne et espagnole, et que même l’Allemagne a connu la semaine dernière des difficultés pour emprunter sur les marchés, la fragmentation de l’Euroland et la fin de la monnaie unique sont désormais ouvertement évoquées.
Ces scénarios qui étaient tabous il y encore trois semaines montent en effet en puissance de jour en jour, et même les plus optimistes commencent à douter. Ainsi, tout au long du week-end, les marchés ont bruissé de rumeurs de retour aux monnaies nationales dans les pays de la zone euro.
Émission “C dans l’air” du lundi 28 novembre 2011. Élie Cohen, Jean-Pierre Gaillard, Dominique Reynié, François Lenglet
Preuve de ce pessimisme ambiant, Moody’s a tiré, dimanche 27 novembre, la sonnette d’alarme, affirmant que l’aggravation rapide de la crise menace les notes de tous les États européens, même les plus solides comme l’Allemagne, la Finlande ou les Pays-Bas. Pire, en l’absence de solution, un risque de “défaillances multiples (…) d’États de la zone euro” n’est plus “négligeable”, a prévenu l’agence de notation américaine.
Alors l’euro craquera-t-il ? Faut-il croire les Cassandre ? Face aux nombreux signaux négatifs, le calendrier du sauvetage de la zone euro s’accélère. Un nouveau pacte de stabilité budgétaire et la révision du traité franco-allemand de 1963 seraient à l’étude pour le sommet européen des 8 et 9 décembre prochains.
(Merci à SPOILER, Eurokaner & Estienne)