Confirmée à la mi-novembre par le ministère de la Défense, la décision de transférer à l’Hôtel des Invalides à Paris les cendres du général Bigeard, décédé en juin 2010, suscite la controverse.
Une pétition intitulée « Non au général Bigeard » a été lancée en ligne, qui avait recueilli ce matin quelque neuf cents signatures électroniques. Parmi les premiers signataires figurent des personnalités comme l’ancien résistant Raymond Aubrac, les écrivains Patrick Chamoiseau et Didier Daeninckx, le secrétaire national du Parti communiste français Pierre Laurent ou encore le député Europe Écologie Les Verts Noël Mamère. « De son vivant, le général Bigeard a toujours bénéficié de l’admiration des forces politiques les plus réactionnaires et de leur soutien actif », écrit ce collectif, qui dénonce une initiative « pernicieuse » et rappelle que le général Bigeard a été un « acteur de premier plan des guerres coloniales […]Une telle initiative serait une insulte à divers peuples qui acquirent au prix fort, naguère, leur indépendance ». Pour les signataires, « le nom de Bigeard sonne comme synonyme des pratiques les plus détestables de l’armée française ». Une allusion évidente à la torture durant la bataille d’Alger en 1957, méthode que Bigeard a toujours nié avoir lui-même pratiquée mais dont il avait fini par déclarer en 2000 qu’elle était un « mal nécessaire
(Merci à Charly)