Le ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration, Jason Kenney, annoncera vendredi à Montréal que le gouvernement révoquera la citoyenneté de 2100 Canadiens qui aurait été obtenue de manière frauduleuse, a appris l’Agence QMI.
Des lettres ont déjà été envoyées à plusieurs de ces Canadiens pour les informer que le gouvernement a l’intention de révoquer leur citoyenneté.
Les Canadiens concernés ont 60 jours pour répondre et ils peuvent contester la décision du gouvernement, mais «la plupart ne vont pas devant les tribunaux», a indiqué une source à l’Agence QMI.
Les fonctionnaires de l’immigration bloqueront également les demandes de citoyenneté de 4 400 fraudeurs présumés, a-t-on appris.
Plusieurs d’entre eux ont déjà commencé à recevoir des lettres les informant que leur demande sera rejetée sur des soupçons de fraude.
Le ministre Kenney a adopté depuis longtemps la ligne dure concernant l’obtention frauduleuse de la citoyenneté canadienne.
Une des procédures utilisées pour déjouer le système est bien connue : une personne vivant à l’étranger effectue un bref séjour au Canada, le temps de se procurer divers papiers frauduleux, tel qu’un passeport ou encore des déclarations de revenus. Ces documents donnent par la suite accès à des services et programmes sociaux, payés par les contribuables canadiens, tels que l’assurance-emploi, les soins de santé ou encore les pensions de vieillesse. Des fraudes qui coûtent cher au Trésor public.
«Nous prenons des mesures pour préserver et protéger la valeur et l’intégrité de la citoyenneté canadienne, a déclaré le ministre en juin 2010 aux Communes. Nous allons augmenter les pénalités pour fraude en matière de citoyenneté à 100 000 $ ou cinq ans de prison et nous rationaliserons le processus pour révoquer la citoyenneté de ceux qui l’ont obtenu frauduleusement.» […]