La présidente du Front national, Marine Le Pen, a annoncé aujourd’hui dans un communiqué avoir déposé plainte pour entrave à la liberté d’expression après avoir été empêchée par une centaine d’étudiants et de militants anti-FN de se rendre à l’université de Paris-Dauphine.
Pour la première fois, depuis qu’elle est présidente du parti d’extrême droite, Marine Le Pen avait été contrainte, le 6 décembre, d’annuler à la dernière minute un événement de campagne en raison de manifestations hostiles. “Après avoir été empêchée d’intervenir à l’université Paris-Dauphine, Mme Le Pen vient de déposer plainte entre les mains du procureur de la République de Paris pour l’infraction d’entrave à sa liberté d’expression, prévue et réprimée par l’article 431-1 du code pénal”, indique le communiqué.
Invitée par l’association étudiante Dauphine Discussion Débat (DDD), qui a prévu de recevoir tous les candidats à l’élection présidentielle, la leader du FN n’était pas encore arrivée à l’université parisienne quand plus d’une centaine de jeunes militants avaient envahi l’amphithéâtre, après une importante bousculade.
Aux cris de “Marine à Dauphine, pas question” ou de “F comme fasciste” et “N comme nazi”, ils avaient bruyamment occupé les lieux jusqu’à ce que l’événement soit annulé. “Il est clair que cette entrave a eu lieu de manière concertée et à l’aide de menaces : l’Union des étudiants juifs de France a appelé officiellement à empêcher la réunion“, relève le FN.