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Addendum 14/12/2011

Les Hmongs saluent leur “héros” français

Des exilés de la minorité Hmong ont salué aujourd’hui depuis les Etats-Unis l’acte d’un colonel français en retraite qui s’est suicidé en France au pied d’un monument aux morts d’Indochine pour dénoncer l'”indifférence” des autorités face au sort de cette minorité du Laos.

“Les anciens combattants Lao et Hmong saluent le sacrifice suprême du colonel Robert Jambon”, a déclaré Wangyee Vang, président des anciens combattants Lao de l’America Institute, ajoutant dans un communiqué que le militaire était “un héros”. “Jambon a donné sa vie pour tenter d’attirer l’attention internationale sur les attaques militaires incessantes et les violations des droits de l’homme conduites au Vietnam et au Laos sur ce peuple amoureux de la liberté”, a-t-il ajouté.

Robert Jambon, un colonel en retraite, commandeur de la Légion d’honneur, s’est suicidé le 27 octobre au pied du monument aux morts d’Indochine de Dinan (Ille-et-Vilaine) pour dénoncer l'”indifférence” des autorités face au sort des Hmongs, minorité chrétienne et pro-occidentale victime, selon lui, d’un “véritable génocide” depuis l’avènement de régimes communistes au Laos et au Vietnam en 1975. […]

Le Figaro

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Cet officier à la retraite a mis fin à ses jours au pied du monument aux morts d’Indochine de Dinan, pour protester contre le sort réservé à cette minorité du Laos, au côté de laquelle il a combattu dans les années 50.

Hebergeur d'imageC’était «sa dernière cartouche». Pour protester contre le sort infligé aux Hmongs du Laos, un colonel français à la retraite s’est tiré une balle dans la tête en octobre au pied du monument aux morts d’Indochine de Dinan, dans les Côtes-d’Armor, rapportent lundi nos confrères de Ouest France.

Robert Jambon, 86 ans, n’a jamais oublié avec qui il s’est battu. Mobilisé en Indochine de 1950 à 1954, le colonel a combattu aux côtés des Hmongs, cette minorité du Laos dont une partie avait décidé de rejoindre les Français et les Américains pour lutter contre les régimes communistes. Dans une lettre rédigée avant de se tuer et intitulée «Ma dernière cartouche, ultime combat pour une cause orpheline», Robert Jambon évoque «ces amis pas comme les autres». Il y parle de ces compagnons «tombés à ses côtés», comme «le chasseur Ba Lan» ou encore «le sergent Lienne», mort d’une balle dans la tête alors qu’il tentait de porter secours au soldat français. […]

Découragé un temps, de son propre aveu, le colonel Jambon, commandeur de la Légion d’honneur, a finalement décidé qu’il allait subir le même sort que ses «frères d’armes» tombés 60 ans plus tôt sur les champs de bataille. C’est ainsi qu’il a justifié sa décision d’en finir, à 86 ans, non par «une fuite honteuse» mais par un «acte de guerre».

Le Figaro

La lettre du colonel Robert Jambon (Merci à Montmrail)

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