La directrice générale du FMI estime que l’Europe plonge le reste du monde dans la crise, y compris la Chine et les États-Unis. Elle critique la lenteur des réformes dans l’Union.
La trêve de Noël est bienvenue. Quelques jours de répit pour une planète à bout de souffle. La rentrée sera celle de tous les périls, explique Christine Lagarde au JDD.
Elle compare la situation actuelle à celle de l’entre-deux-guerres. “La période que nous vivons ressemble aux années 1930 par certains aspects. À cette époque, les États se sont repliés sur eux-mêmes et le multilatéralisme a reculé. Aujourd’hui, nous voyons certains États relever leurs barrières tarifaires, inventer des obstacles non tarifaires et parfois faire obstacle aux flux de capitaux.“
La montée des égoïsmes nationaux est, selon elle, le principal frein. “Il est difficile de mettre en place les stratégies de coalition internationale contre la crise. Les Parlements nationaux rechignent à engager les finances publiques ou la garantie de leur État pour soutenir d’autres pays. Le protectionnisme est dans les débats, et le chacun pour soi gagne du terrain.“