En devenant philanthrope d’État en 2009, à la tête de sa fondation contre l’illettrisme et comme ambassadrice contre le sida, Carla Bruni-Sarkozy avait de bonnes intentions. Et semblait sincère, surtout en matière de lutte contre le sida (son frère aîné est mort de la maladie). Mais deux ans après sa création, sa fondation est dans l’impasse. Ses actions concrètes contre le sida sont rares.
Pire, Carla Bruni-Sarkozy est au centre d’un scandale international : 3,5 millions de dollars ont été versés par le Fonds mondial de lutte contre le sida, en marge de la légalité, et sans appel d’offre, à la demande de la première Dame, à plusieurs sociétés d’un de ses amis. Le musicien et chef d’entreprise Julien Civange est à la fois le principal conseiller de Carla Bruni-Sarkozy, il est officiellement dans l’organigramme de sa fondation et a un bureau à l’Élysée. Il fut le témoin de mariage de Carla Bruni-Sarkozy.
Révélée au conseil d’administration du Fonds mondial à Accra, au Ghana, fin novembre 2011, cette affaire vient de coûter sa place à un ambassadeur français, le professeur Patrice Debré, qui vient d’être démissionné par Sarkozy. Le directeur général du Fonds mondial de lutte contre le sida, Michel Kazatchkine, vient d’être officiellement écarté aussi, à la demande d’Hillary Clinton même si sa démission réelle ne devrait intervenir que les 21 et 22 mai 2012 – soit après le deuxième tour des présidentielles. Nicolas Sarkozy est intervenu en ce sens, au plus haut niveau à Washington.
(Merci à Juan)