Extraits d’articles de Joel Zito Araujo (photo), tirés d’un site spécialisé sur le Brésil
La célébration du métissage brésilien masque mal l’officieux apartheid racial et social qui régit les grandes villes. La démocratie brésilienne multiraciale est un mythe.
Au Brésil, il n’existe pas de lois ou de règles racistes mais une hiérarchie des couleurs dans l’inconscient. Le modèle de beauté préféré des télévisions correspond au stéréotype nordique : des femmes blondes aux yeux clairs. Les blancs de type nordique ne représentent pas plus de 15% de la population. Les discours officiels évoquent le mélange ethnique mais celui-ci n’est pas célébré dans les novelas ou la pub (…)
Le Brésil n’a jamais été une société d’apartheid officiel comme aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud. L’idéologie du blanchiment est plus ou moins acceptée, toujours inconsciemment. Une expression populaire, par exemple, parle de « se nettoyer l’utérus ». Cela s’applique aux femmes noires qui n’ont de rapports sexuels qu’avec des Blancs dans le but de blanchir sa descendance. (…)
Prenez le mariage de Ronaldo et de Daniela Cicarelli (qui est blanche et blonde). Depuis Pelé, tous les grands joueurs de foot métis ont eu des petites amies blondes.
Lire : article 1 – article 2 – Relire : Les médias et le “conte de fées” brésilien