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Depuis 1985, il existait en Belgique un Front national local. Il était soutenu par le FN français. En recherche de dédiabolisation et de partenaires étrangers irréprochables, son actuelle présidente, Marine Le Pen, vient d’interdire à tous ses partisans belges d’utiliser le nom, les initiales et l’emblème de son parti. En cas de refus : les poursuites judiciaires déjà entamées contre certains frontistes belges devraient se multiplier. L’histoire du FN prend fin dans notre pays.

Régulièrement informée de la présence au sein du FN «réunifié» de personnes se revendiquant ouvertement de l’extrême droite radicale, Marine Le Pen a pris la décision de mettre fin à la convention la liant à ses partisans belges.

Comme l’avait déjà annoncé en exclusivité RésistanceS.be, le web-journal de l’Observatoire belge de l’extrême droite, c’est désormais fait. : l’ensemble des quatre FN actifs dans notre pays viennent d’être informés, avec confirmation écrite à la clé, de la rupture nette et définitive faite par Marine Le Pen, la présidente du Front national français, avec ses partisans autoproclamés en Belgique. C’est au cours d’une réunion qui s’est déroulée à Liège, hier soir, au cabinet de l’avocat belge de la dirigeante du parti d’extrême droite français que les lepénistes belges furent mis au courant de cette décision. Un retournement de situation qui leur sera fatal. Plusieurs dirigeants du Front national «réunifié», que présidait l’ancien député régional frontiste Charles Pire jusqu’à son décès survenu le 10 janvier dernier, avaient fait le déplacement jusqu’à Liège pour prendre connaissance de la notification écrite de Marine Le Pen à leur encontre.

Sans aucune subvention financière publique depuis leur défaite aux élections législatives de 2010, les frontistes nationaux belges misaient – renforcés par des sondages favorables et l’actuel «effet mariniste» à l’occasion de l’élection présidentielle française – sur une «renaissance électorale» aux prochaines élections communales.

Il est désormais interdit aux FN belges d’utiliser le nom «Front national», ses initiales et son emblème (la flamme tricolore). L’avocat de M. Le Pen leur a donné une semaine pour qu’ils fassent totalement disparaître, notamment, de leurs sites Internet, de leurs blogs et de leurs pages Facebook toutes les références au FN français. En cas de refus, les protagonistes sont menacés d’actions judiciaires.

L’ensemble des responsables du Front national «réunifié» présents à la réunion convoquée par l’avocat de Marine Le Pen, après avoir tenté de vagues protestations et affirmé leurs fidélités au lepénisme, durent accepter cette décision d’interdiction. Ils vont donc en principe, dans les jours qui viennent, dissoudre leur formation politique et supprimer toutes ses références sur le Net. […]

Résistances.be – 19/01/2012

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