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Avec ses chemises immaculées et ses bonnes manières, le républicain cultive sa “blancheur” et apparaît comme l’exact contrepoint du premier président noir des Etats-Unis.

[…] Je ne parle pas là de la pigmentation de sa peau. Mitt Romney est surtout “blanc” dans sa façon de faire comprendre – plus ou moins subtilement – à un certain type d’électeurs qu’il est l’exact contrepoint de notre premier président noir. Mitt Romney incarne l’Amérique blanche du passé, celle des maisons aux petites clôtures blanches, des femmes au foyer et des époux fiers de travailler dans le secteur privé. […]

Si tous les rivaux de Mitt Romney sont également blancs de peau, chacun est néanmoins légèrement mâtiné à sa façon. Newt Gingrich parait un peu trop souple envers l’immigration hispanique et il est loin d’être l’incarnation de la famille nucléaire traditionnelle. Rick Santorum est un catholique d’origine italienne et l’isolationnisme paranoïaque de Ron Paul ravive le souvenir de la droite radicale des années 1960 que même les évangéliques les plus endurcis préféreraient oublier. Pendant ce temps, Mitt Romney cultive sa “blancheur” avec ses chemises immaculées et ses bonnes manières.

Je suis certain que Mitt Romney n’est pas raciste, mais je suis aussi convaincu qu’il est le candidat idéal pour tous les Américains qui ne supportent pas l’idée d’avoir un président noir. A leurs yeux, Mitt Romney, quoique adepte d’une religion à part, est le candidat de la tradition – celui qui les sauvera d’un président à la couleur de peau décidément intolérable.

The New York Times via Courrier International

(merci à Mandrin)

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