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Des maraîchers grecs, dont les légumes soupçonnés d’être pollués au chrome se vendent mal, ont distribué mercredi des tonnes de leurs produits sur la place centrale d’Athènes. Des centaines de Grecs ont patienté des heures pour recevoir gratuitement carottes, oignons ou pommes de terre.

Les producteurs, venus du département de Béotie, au nord d’Athènes, dans une zone irriguée par les eaux de la rivière Asopos, dont la pollution au chrome hexavalent avait été révélée en 2009, ont expliqué aux médias vouloir défendre l’honneur de leur production.

Alors que selon les organisations de défense de l’environnement, les promesses gouvernementales d’un assainissement de la région et d’un contrôle des rejets des usines locales sont restées lettre morte, les légumes de cette région sont de fait boudés par les consommateurs avertis ou suffisamment argentés pour privilégier le bio.

Personnes âgées et migrants

Des centaines d’habitants de la capitale, surtout des personnes âgées et des migrants, se sont rassemblés devant les étals au fur et à mesure que l’information circulait, patientant des heures pour recevoir gratuitement carottes, oignons ou pommes de terre, a constaté un photographe.

Au total, les producteurs ont indiqué avoir distribué 17 tonnes de leurs produits, et en réserver trois autres pour des associations philanthropiques.

Une étude épidémiologique, mais dont les résultats ne sont pas attendus avant dix ans, a été lancée dans la région pour juger des retombées sanitaires de cette affaire de pollution, évoquant celle popularisée par le film hollywoodien «Erin Brockovich», incarnée par Julia Roberts.

De premières études avaient aussi attesté de concentrations importantes de métaux lourds dans les légumes locaux cultivés en terre.

Tribune de Genève

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