Mathieu Kassovitz se sent insulté ; et c’est par des insultes qu’il le fait savoir. On connaît bien le caractère ombrageux et la verve très acérée du réalisateur de La Haine, qui a eu droit de cité dans les médias en 2011 pour la promotion de sa dernière production épineuse et controversée (L’Ordre et la Morale). (…)
[sic], a éructé un Kassovitz terriblement frustré, après avoir porté durant des mois son projet à bout de bras, contre vents et marées. L’Ordre et la Morale, nouvelle pierre dans le jardin de son cinéma social, n’a récolté qu’une nomination pour la grand-messe du cinéma français, dans une catégorie mineure, celle du “Scénario adapté”. (…)“Une seule nomination aux césars. J encule le cinéma français. Allez vous faire baiser avec vos films de merde”
Une douche froide qui s’ajoute à l’échec commercial (150 000 spectateurs, pour un budget avoisinant les 13 millions d’euros) de cette réalisation offrant une relecture des événements tragiques d’Ouvéa, en Nouvelle-Calédonie, notamment d’après le temoignage de Philippe Legorjus, capitaine du GIGN au moment des faits et de la prise d’otages, dans son ouvrage La Morale et l’Action (1990). (…)