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Pour la revue Actes de la recherche en sciences sociales, qui consacre son dossier au pouvoir économique, l’idée selon laquelle le désordre économique mondial reposerait sur la responsabilité des «élites mondialisées» serait erronée.

C’est l’antienne la plus chantée, l’un des préjugés les plus usités. A (l’extrême) droite comme à (l’extrême) gauche, Composés de dirigeants triés sur le volet et de banquiers internationalisés, la réunion annuelle du Forum économique de Davos, qui se tient du 25 au 29 janvier en Suisse, en serait la plus parfaite illustration. Or les choses sont bien plus compliquées. […]

Bien sûr, la dérégulation des marchés financiers adossée à la formation d’une classe dirigeante internationale a fait naître un capitalisme global incarné par quelques figures phares du patronat mondial. Mais le temps de la domination de l’élite globale ou transnationale n’est pas encore venu. Car «les réseaux nationaux constituent toujours l’épine dorsale de l’élite entrepreneuriale française», explique le sociologue allemand Michael Hartmann. En effet, l’internationalité des élites économiques est assez faible. […]

Le Monde

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