Laurent Joffrin, directeur du Nouvel Observateur, a jugé «inadmissible et inquiétant d’être interdit au Maroc pour la deuxième fois en un mois».
Cette interdiction est inquiétante pour l’avenir du Maroc alors que le Nouvel Obs a pour ce pays des sentiments amicaux ou critiques quand c’est nécessaire», ajoute le directeur du Nouvel Observateur.
Mustapha Khelfi le ministre de la Communication marocain explique vendredi à l’Agence France Presse (AFP) : «Ce numéro du Nouvel Observateur a été interdit parce qu’il y a une représentation de Dieu, ce que la loi marocaine ne permet pas. Cette décision n’a rien à voir avec la liberté d’expression»
Dans la page 18 de son édition du 2 février, le magazine reproduit en effet un dessin évoquant le film Persepolis, incriminé en Tunisie et qui montre une jeune fille en conversation avec Dieu.
Cette interdiction fait partie d’une série
Début janvier, le Maroc a déjà interdit la distribution du Nouvel Observateur qui avait publié un dossier sur le monde arabe car il représentait en couverture le visage du prophète Mahomet, ce qui est interdit par la tradition musulmane.
Et seulement quelques jours auparavant, l’hebdomadaire français l’Express, avait lui aussi été censuré pour avoir publié un dossier de 95 pages sur l’islam, avec le visage du prophète.
Enfin, jeudi dernier, la distribution du dernier hors-série du magazine catholique Pélerin, intitulé «50 clés pour comprendre l’islam», a été également interdite jeudi au Maroc car il contenant une «représentation» du prophète Mahomet, ce que l’hebdomadaire avait pourtant réfuté.