Extraits de la chronique de Pierre Marcelle dans Libération.
Y aurait-il à craindre là derrière que la Walkyrie de Saint-Cloud soulève la rue dans de révolutionnaires émeutes ? Il ferait beau voir, mais si c’était là le prix à payer pour que soit enfin posée la question de l’interdiction du Front national, on en accepterait l’augure…
De septennale, la complainte est devenue quinquennale, comme la durée du mandat présidentiel, et l’héritière et candidate du Front national en fait un argument de campagne : «Mes parrainages, mes parrainages !», va-t-elle pleurnichant sur les estrades […]
Dès lors, si d’aventure sa candidature n’était pas légitimée, faudrait-il s’en émouvoir plus que de la non-validation d’autres candidats ? Mais les autres sont «petits», tandis qu’elle représente quelque 20 % d’électeurs, rétorquent les démocrates de la calculette. Est-ce bien sûr, et quand bien même ? […] Et l’on apprécierait hautement que les états-majors, parfaitement fondés à dissuader leurs élus de «parrainer» la peste brune dans sa candidate blonde, non seulement le disent, mais le revendiquent.