Selon la Banque de Grèce, 65 milliards d’euros ont été retirés des banques grecques depuis décembre 2009, dont 16 milliards sont partis à l’étranger. Une fuite qui risque d’alourdir l’aide dont le pays hellénique a besoin.
Ce sont deux pays hors zone euro qui constituent les principales directions de la fuite des avoirs grecs. Le Royaume-Uni aurait ainsi capté 32% de ces avoirs et la Suisse, elle, un peu moins de 10%.
Le gouvernement ne peut rien contre cette fuite des capitaux, car elle se fait de manière totalement légale. C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui le ministre grec des Finances, Evangelos Venizélos, aux parlementaires.
L’accord avec les créanciers privés est toujours en cours
Avec cette fuite des avoirs, la recapitalisation des banques grecques risque d’être plus importante que prévu. Le montant du prochain versement international pourrait ainsi atteindre 145 milliards d’euros au lieu des 130 prévus.
Mais cet argent, la Grèce n’en verra pas la couleur tant que le pays ne se sera pas mis d’accord avec ses créanciers privés sur l’effacement d’une partie de la dette.
Vendredi, les négociations sur ce dernier point étaient toujours en cours. Selon le porte-parole du commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, l’accord serait “à portée de mains”.