Cinquante ans après la violente répression d’une marche pacifiste par la police parisienne, la CGT organise, mercredi 8 février, une manifestation en l’honneur des neuf syndicalistes décédés sous les coups des matraques, au métro Charonne.
Au lendemain d’une nouvelle série d’attaques commises à Paris par l’OAS (Organisation de l’armée secrète) – qui milite pour le maintien de l’Algérie française – les syndicats CGT, CFTC, FEN, SNI et UNEF organisent, le 8 février 1962, une manifestation “contre le fascisme” et “pour la paix en Algérie”. Mais la ville se trouve soumise au régime d’état d’urgence.
Le gouvernement interdit la manifestation.
“Nous savions bien que la manifestation était interdite, mais on y allait avec l’idée de se faire taper dessus comme d’habitude, pas avec l’idée de mourir”, se souvient de son côté la sociologue Maryse Tripier, alors lycéenne.
[…] Cinquante ans plus tard, le syndicat CGT, avec la présence du secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, et du maire de Paris, Bertrand Delanoë, organise une manifestation sur les lieux du drame pour ne pas oublier cet événement de l’histoire, longtemps nié par l’Etat.NDLR : L’intersection entre la rue de Charonne et le boulevard Voltaire a été rebaptisée “place-du-8-Février-1962” en 2007, à l’initiative du maire de Paris, Bertrand Delanoë.