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Le gouvernement Cameron doit faire face aux effets conjugués des plans d’économies et de l’inflation. Par Eric Albert, à Londres.

Il n’y a pas si longtemps, David Cameron et George Osborne donnaient des leçons d’économie à l’Europe. Les Premier ministre et chancelier britanniques en sont persuadés : la zone euro se trompe, elle confond les priorités économiques et politiques. George Osborne avait même provoqué la colère de Paris en mettant la France et la Grèce dans un même sac.

Les derniers chiffres britanniques vont les forcer à faire preuve de plus de modestie. Le PIB au quatrième trimestre 2011 a baissé de 0,2 %, premier recul depuis le quatrième trimestre 2010. Depuis cette date, la croissance a été particulièrement molle, voire inexistante : sur l’ensemble de 2011, le PIB n’a augmenté que de 0,7%.

Qu’est-ce qui a déraillé outre-Manche ?

L’énorme plan d’austérité, appliqué depuis janvier 2011, est une partie de l’explication. Près de 300.000 emplois ont été supprimés dans la fonction publique, trois fois plus que le secteur privé n’en crée.

Cela pousse de nombreux Britanniques à être très prudents dans leurs dépenses.

Mais la véritable explication est à chercher du côté de l’inflation. Celle-ci a dépassé un temps 5 %, avant de ralentir à 4,5 %.

Cette envolée des prix vient notamment de la majoration de la TVA, mais aussi de l’augmentation du prix des matières premières, gaz et pétrole en tête. Résultat, alors que les salaires sont quasiment gelés, les Britanniques connaissent une réduction de leur pouvoir d’achat comme ils n’en ont pas connu depuis la fin des années 1970.

Alors, encore des conseils, messieurs Cameron et Osborne ?

latribune.fr

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