(caricature d’illustration publiée par ouest-france.fr…)
Première occupante d’une tour dans une cité de Nantes en 1976, elle a vu les incivilités s’incruster. Dernière en date ? Un jeune a voulu voir les papiers d’un ami qui était avec elle…
“C’est un fait : l’atmosphère se dégrade. Des groupes se sont approprié des territoires. La loi n’est plus celle de la société mais celle de la cité. Aujourd’hui, des femmes téléphonent pour qu’on vienne les chercher à leur arrivée au tram.”
On lui demande de se choisir un prénom d’emprunt pour protéger son anonymat, condition sine qua non pour recueillir son témoignage. Elle voudrait se choisir « un nom de bonbon », un truc enfantin mais ne trouve pas… Voilà deux choses que l’on sait déjà sur Rose : elle ne veut pas se taire et, retraite en vue, elle est toujours espiègle.
Sans être tragique, l’histoire qui l’amène ce soir-là à dérouler sa vie, installée devant une menthe à l’eau, n’est pas drôle. « La nuit était tombée mais il n’était pas tard, autour de 19 h. Je rentrais chez moi, dans la tour où je vis depuis trente-cinq ans, dans ma cité populaire des quartiers nord de Nantes. J’étais accompagnée d’un ami. Comme d’habitude, ils étaient là. »
Ils ? « Une bande, un groupe de garçons. Ils squattent les halls. Ils fument, boivent, vous ouvrent la porte, peuvent même vous dire bonjour, adossés aux boîtes aux lettres. » […]
(merci à Rosa)