Nouvelle chronique de Bernard-Henri Lévy consacrée à Marine Le Pen dans laquelle il nous rappelle ses «évidences» sur le FN.
Ce nouveau raffut orchestré par les Le Pen autour de leur difficulté à réunir les 500 signatures qu’exige la loi pour tout candidat à la présidence de la République est un piège.[…]
Face à cette opération de propagande à laquelle, je le répète, trop de bons esprits se prêtent, on se contentera, ici, de rappeler des évidences sur lesquelles il est plus que jamais vital de ne pas céder.
1. Le FN, sous Marine comme sous Jean-Marie Le Pen, est le Parti de l’éructation, de la haine, du mépris de la France et des Français – ce n’est toujours pas un parti comme les autres.
2. Ses difficultés à recueillir les indispensables signatures prouvent, même s’il les surmonte, que la répulsion qu’il inspire n’est pas une lubie d’intellectuels ou de militants antiracistes – c’est un sentiment profond, profondément diffusé dans le pays et, apparemment, grandissant.
3. Présent ou pas à l’élection – et, s’il ne l’était pas, est-il sûr que la démocratie y perdrait ? – il est essentiel que son influence régresse encore et que le bon débat entre les choix de société portés par les grands et les petits candidats ne soit pas trop pollué par des activistes dont le programme n’est pas de gouverner le pays, mais de le déstabiliser.