Fdesouche

L’ex-étudiant en cinéma voulait un film sur les relations franco-arabes à Poitiers. Autant dire qu’il connaît bien le sujet, lui qui a déjà mené son projet d’études sur les traces de la bataille de Poitiers à Vouneuil-sur-Vienne.

http://img62.imageshack.us/img62/4695/poitierslamosqueeinache.jpg

Cette fois, Fabrice Marache penche sa caméra sur les fondations de la grande mosquée de Poitiers- qui se construit rue de la Vincenderie à Buxerolles. « Pour moi, c’était le prolongement du premier film.

J’ai rencontré l’imam au moment où le permis de construire a été déposé. Il s’agissait d’un projet architectural d’envergure, et la création de ce bâtiment avait une dimension symbolique forte. »

L’Islam qui se montre

En 2008, les premiers parpaings sont posés. La caméra commence à tourner. Et les langues à se délier. « C’est intéressant de remettre cette mosquée dans un contexte, de voir qu’elle sort de terre à une époque ou l’Islam se donne à voir dans des lieux qui lui sont propres.

C’est toute l’histoire de l’immigration maghrébine en France ! A Poitiers, il n’y avait rien, avant les années 80 avec la petite mosquée de la rue des Troubadours. Dans les années, 2000, on est sur un projet d’envergure… »

Pas de chocs des témoignages dans le film de Fabrice. « Bien sûr, il y a eu des affiches racistes et des messages sur internet… mais globalement, cette opposition est restée marginale », estime-t-il. « Dans le quartier, il y a bien eu des questions lors des réunions d’information, mais rien de violent ». De toute façon, Fabrice a plutôt donné la parole aux personnes liées de plus ou moins près au projet. Jacques Santrot, l’ancien maire, ou Mgr Rouet, l’ex-évêque donnent leur point de vue. Notre collègue et journaliste Jean-Michel Gouin aussi. « Beaucoup de Poitevins voient évoluer ce projet dans les journaux. Car finalement, on la voit peu cette mosquée alors qu’elle est au cœur de la ville. (…)

La nouvelle république

Fdesouche sur les réseaux sociaux