Des intellectuels de tous bords, Charles Dantzig, Régis Debray, Marc Fumaroli, Christophe Ono-dit-Biot, Erik Orsenna, Philippe Sollers et Emmanuel Todd, appellent à la sauvegarde des «humanités». Pour faire face à la crise, une seule arme : notre culture. Grec et latin ont beau être appelés «langues mortes», ils n’ont pas encore les deux pieds dans la tombe…
Dans les écoles de commerce, si la culture générale est encore au programme, elle reste extrêmement standardisée.
«Sans le latin, la messe nous emmerde», chantait Brassens. Les langues antiques sentent la poussière, rappellent à nos souvenirs de vieux professeurs à lunettes et l’indétrônable Gaffiot ?
D’un côté, Science Po réduit à portion congrue l’épreuve de culture générale de son concours d’entrée et le recrutement des professeurs de lettres classiques prévoit de ne plus comprendre qu’un oral ; de l’autre, sous la houlette du ministère de l’Éducation nationale, on réfléchit à la revalorisation de la culture antique autour de colloques aux noms aussi éloquents que Langues anciennes, mondes modernes. Refonder l’enseignement du latin et du grec. Tout un programme… […]