Québec estime que c’est un grave manque de jugement que de censurer une chanson d’Édith Piaf, comme ce fut le cas dans une école primaire de Sorel.
Soucieux de laïcité, un professeur a retiré une phrase de «L’Hymne à l’amour» parce qu’elle contenait le mot «Dieu», ce qui a indisposé plusieurs parents d’élèves. La Commission scolaire de Sorel-Tracy a défendu la décision de l’enseignant.
Les ministres du gouvernement Charest sont outrés de cette décision. «Je suis vraiment en désaccord avec la décision, vraiment franchement! Premièrement, on ne change pas les paroles d’une chanson comme ça. Deuxièmement, au Québec, il n’y a pas d’interdiction de dire le mot Dieu ou Jésus. C’est une chanson qui fait partie du répertoire francophone, il y a plein de chansons québécoises où on parle du bon Dieu», s’est insurgé jeudi la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp.
Selon elle, il s’agit là d’un «manque de jugement». «On ne peut pas ainsi pervertir les paroles d’une oeuvre qui fait partie de la grande oeuvre de la chanson francophone», a-t-elle renchéri.