Le Mrap a appelé aujourd’hui les candidats à la présidentielle à oeuvrer pour “l’égalité des droits” et la “liberté de circulation” pour les Roms, “au-delà de la maladresse” qu’a constituée, selon lui, l’emploi par François Hollande du mot “camps”. Il aurait mieux valu employer un autre mot “pour désigner des lieux d’habitation”, a estimé dans un communiqué le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples. Mais, pour lui, c’est plutôt ce que n’a pas dit dimanche dernier le candidat PS qui suscite “une grande inquiétude”.
Sur Canal+, François Hollande avait souhaité des “règles européennes” pour éviter l’errement des populations roms “acceptées nulle part”, en particulier en Roumanie, tout en estimant qu’il fallait aussi “des camps” pour éviter que les Roms migrants “s’installent n’importe où”. “Nous sommes surpris, écrit le Mrap, que dans cette intervention, qui venait après un reportage édifiant sur le harcèlement subi par les Roms de Marseille, le candidat socialiste n’ait eu aucun mot pour condamner l’action et le discours mensonger de ces milices de quartier aux relents douteux”. […]