Le mollah Krekar, fondateur du groupe islamiste kurde irakien Ansar al-Islam, a été traduit devant la justice norvégienne mercredi pour répondre d’accusations selon lesquelles il a proféré des menaces de mort, notamment à l’encontre d’une ex-ministre.
Figurant sur la liste des personnes et groupes terroristes dressée par l’ONU et les Etats-Unis, le mollah de 55 ans, établi en Norvège depuis 1991, a plaidé non-coupable au premier jour d’un procès où, selon les médias norvégiens, il encourt jusqu’à 15 ans de prison.
Il lui est notamment reproché d’avoir tenu des propos menaçants contre Erna Solberg, une ancienne ministre qui avait ordonné son expulsion, estimant qu’il représentait une menace pour la sécurité nationale.
Entamée en 2003, la procédure d’expulsion n’a toujours pas abouti en l’absence de garanties pour sa sécurité en Irak où il risque la peine de mort.
“Ma mort coûtera cher à la société norvégienne“, avait déclaré le mollah lors d’une rencontre avec la presse étrangère en juin 2010.
“Erna Solberg dit +envoyez le mollah Krekar à la mort+.
Elle devra en payer le prix. Elle en paiera le prix avec sa propre vie. Je ne sais pas qui lui ôtera la vie : Al-Qaïda, Ansar al-Islam, ma famille, mes enfants, je ne sais pas (…) mais elle en paiera le prix“, avait-il dit en arabe.
Mercredi devant le tribunal d’Oslo, le mollah revêtu d’un habit traditionnel kurde a indiqué qu’il répéterait volontiers la même chose.
Son avocat, Brynjar Meling, a souligné qu’avec ses propos, le religieux ne faisait que relater les principes de l’islam et qu’ils relevaient de la liberté d’expression. (…)