Ça rappelle un peu le Far-West. En tout cas les westerns de notre enfance, avec les affiches « Wanted » plaquées sur les murs du saloon, dénonçant les bandits à la vindicte populaire. Seule différence : ici, pas de mise à prix.
Ici, c’est un commerce cannois où sont affichées, derrière la caisse, au vu et au su de tous les clients, une vingtaine de photos format A4 tirées de la vidéosurveillance du magasin. Accompagnées d’inscriptions du type « voleur », « voleur de portefeuille » ou encore « change les prix ». Des photos de personnes, jeunes pour la plupart – on se demande même si certaines ne sont pas mineures – et parfaitement reconnaissables.
Interrogé, Franck Vécile, le patron du magasin Intersport de la rue Hoche à Cannes, reconnaît être l’auteur de cette contestable exposition. Un affichage mis en place en novembre 2010, lorsqu’il a installé la vidéosurveillance dans le magasin.
« Oui, je sais que c’est illégal, mais comme ça, les voleurs ne reviennent plus. C’est dissuasif. Et 90 % de mes clients approuvent. Même la police est pour », affirme le commerçant, plutôt fiérot de son initiative.
Pourtant, outre l’aspect moralement discutable – la dénonciation a tout de même des relents nauséabonds – la pratique en question est totalement à côté de la plaque sur le plan légal. (…)