Hier vers 17 h 15, la bijouterie Nègre a été victime d’une attaque à main armée.
Une attaque déjouée grâce au sang-froid et à la témérité de trois Chauriens.
Frédéric officie derrière l’étal de la boucherie Bareil, de la rue Gambetta, lorsqu’il voit une jeune femme courant à toutes jambes, visiblement paniquée.
Celle-ci, vendeuse à la bijouterie Nègre, en train de fumer une cigarette, vient de se rendre compte que des malfaiteurs, ayant conservé leurs casques de moto, attaquent le magasin. D’où sa panique.
Frédéric, le boucher, se rend aussitôt dans la bijouterie. “Ils étaient deux. L’un en train de casser la vitrine avec un marteau et l’autre qui me menaçait avec une espèce de pistolet”.
Une “espèce” de pistolet ? ! “Oui, je me suis dit que ce ne devait pas être une vraie arme, car le jeune faisait des moulinets, en me disant de partir, mais sans jamais la braquer sur moi.
Je suis quand même sorti, car l’autre s’avançait avec son marteau”.
Les malfaiteurs sortent alors précipitamment de la bijouterie, avec un sac contenant leur butin. Alors que l’un d’entre eux démarre un gros scooter Yamaha 500 cm3, le boucher Frédéric, qui veille, épaulé par un second jeune homme ayant pris soin de mettre sa petite fille en sécurité, fonce sur les malfaiteurs.
Bagarre, le scooter démarre en trombe sans son passager. Gérard Guari, éducateur au Relm et entraîneur au ROC, qui travaillait sur une voiture à proximité, vient alors prêter main-forte, en tentant de déséquilibrer le Yamaha qui a déjà parcouru quelques mètres.
Une intervention musclée, qui aura pour conséquence d’empêcher le complice de prendre sa place de passager sur le deux-roues.
Un passager finalement plaqué et immobilisé par les trois valeureux Chauriens qui, fort heureusement, bénéficieront de l’intervention de la police, arrivée très vite sur les lieux. (…)