Émission C dans l’air du mercredi 15 février 2012 sur France5. Invités : Jean-Dominique Giuliani, Président de la fondation Robert-Schuman ; Georges Prévélakis, Professeur des universités en géopolitique ; Angélique Kourounis, journaliste (en duplex d’Athènes) ; Christian Saint-Étienne, économiste.
Malgré l’adoption par le Parlement grec d’un nouveau plan d’austérité, la zone euro a reporté l’exécution de son plan d’aide. Et alors que l’extrême gauche est en tête des manifestations de rue, la non-imposable Église orthodoxe a de plus en plus de mal à apporter son aide à la population.
“Il faut dire la vérité au peuple grec, il y a plusieurs (pays de la zone euro) qui ne veulent plus de nous. Et il faut les convaincre que la Grèce peut réussir à y rester pour les prochaines générations, pour nos enfants.” C’est en ces termes que le ministre des Finances grec a expliqué la situation au président Carolos Papoulias, après que la réunion de ses homologues de la zone euro ait été annulée.
Ce forum de l’Eurogroupe, repoussé à lundi 20 février 2012 à Bruxelles, devrait permettre d’examiner la réponse d’Athènes à son exigences en échange du déblocage d’un plan d’aide sans précédent représentant au total 230 milliards de dollars. En contrepartie, la Grèce doit en effet réaliser 325 millions d’euros d’économies supplémentaires sur son budget 2012, sinon elle se retrouverait dès le 20 mars en défaut de paiement de ses créances.
Pourtant, les efforts effectués par le pays ont permis une large baisse des déficits public et primaire, hors intérêts de la dette, en deux ans. Mais les estimations du PIB pour 2011 notent, elles, une contraction de 6,8 %, au lieu des 6 % escomptés par le gouvernement grec. Celui-ci a donc présenté des mesures supplémentaires de restrictions, dont des réductions des fonds alloués au système de santé ou aux partis politiques, et l’imposition de l’Église orthodoxe, qui est considérée richissime. Un plan d’austérité présenté au Parlement mais qui n’a toujours pas reçu le soutien des conservateurs.