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Abd Al Malik est une star du rap français, mais il est souvent vu comme un rappeur trop correct, ou comme le « Fadela Amara du slam ». « Le Dernier Français » devrait bousculer cette image, car le livre pousse plus loin une radicalité qui a toujours été présente chez lui.

Ici des portraits, là une histoire de « refré », de quartiers ; plus loin encore, un texte en http://img43.imageshack.us/img43/5027/52002871.jpghommage à Barak Obama, un autre intitulé « Sept femmes puissantes » en clin d’œil à Marie N’Diaye (qui est d’ailleurs une des sept).

Et surtout, quelques microfictions sur la France, l’identité nationale, les notions de patrie et d’appartenance.

Il y est beaucoup question de foi, mais aussi de la nécessité pour la France d’intégrer de nouvelles figures symboliques dans le panthéon symbolique français, comme Abd el-Kader ou le poète médiéval Jalal od din Rumi.

Bien plus que dans le livre précédent, plus encore que dans ses albums qui pourtant en portent la marque, le chanteur a ici placé la politique au centre de sa rythmique :

« Inconsciemment ou pas, je suis un enfant de Glissant [écrivain et poète martiniquais Edouard Glissan, héritier d’Aimé Césaire, ndlr]. »

(…) Dire que l’islam est intrinsèquement violente, c’est comme dire que toute la chrétienté est pédophile parce qu’il y a eu des prêtres pédophiles. […] Etre musulman, comme être chrétien ou juif, fait partie de l’identité française. »

Rue 89

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