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Dimanche, alors que le marché du Colvert connaissait son pic d’affluence, une voiture de la police municipale a été incendiée à deux pas des commerçants. Il n’y a pas eu de blessé.

Cette fois, un nouveau cap a été franchi dans le niveau de violence que connaît depuis quelque temps la place du Colvert, à Amiens-Nord.

Un nouveau cap franchi également dans l’incompréhension que les faits d’hier suscitent chez la population. Car hier, c’est bien plus qu’un symbole, qu’un uniforme, que l’autorité, qui étaient visés. C’est clairement la défense d’un territoire qui était en cause.

En incendiant le véhicule de la police municipale, stationné à deux pas des commerçants du marché du Colvert, en pleine heure d’affluence, le risque de faire des blessés était énorme.

Mais dans le quartier, alors que les pompiers étaient encore en train d’éteindre l’incendie sous protection policière, ce n’est plus de la colère que les riverains et habitués du marché exprimaient. Mais plutôt de la résignation.

Comme si cette odeur de brûlé, les chaussées marquées par les incendies, les policiers avec casque et bouclier faisaient définitivement partie de leur quotidien. « On sait plus quoi faire… » Lâche un homme, la cinquantaine, atterré devant le spectacle des voitures qui brûlent.

«Moi, j’ai fait Mai 68, on manifestait, mais c’était pas comme cela », se souvient un autre, rencontré dans un café de la place du Colvert.

(…) Signe de la résignation des habitants, hier, quelques minutes après le départ des policiers, la vie du quartier reprenait normalement. Des voitures passaient avec la sono à fond. Un quad traversait l’avenue de la Paix sur deux roues.

Le Courrier Picard

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