Les prix maximums pour du Super 95 et 98 passeront à 1,713 euro et 1,733 euro ce mardi. Un euro faible, la crainte que l’Iran bloque le transit du pétrole : les ingrédients sont là pour pousser les prix des carburants à la hausse dans les semaines à venir.
Les coûts des carburants n’ont jamais pesé aussi lourd dans le portefeuille des familles. Et ce n’est pas prêt de baisser, prédit Wilfried Dehertoghe, président de la Brafco, Fédération des distributeurs de carburant, dans De Morgen.
Les prix élevés à la pompe sont avant tout le résultat d’un euro faible. Et vu que les prix sont négociés en dollars, la situation n’est pas prête de s’améliorer, poursuit Wilfried Dehertoghe. « Il y a donc de fortes chances que des records soient battus cette semaine. »
Selon les autorités, ces hausses découlent des augmentations des produits pétroliers sur les marchés internationaux. Le prix maximum pour le diesel est revenu à son record du 13 janvier dernier, soit 1,55 euro le litre. Le mazout de chauffage coûte 0,9096 euro par litre pour une commande à partir de 2.000 litres.
Vendredi à New York, le pétrole avait fini à son plus haut niveau depuis neuf mois : le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en mars a progressé de 93 cents par rapport à jeudi, à 103,24 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a terminé à 119,58 dollars.
Les cours du pétrole étaient en nette hausse lundi en Asie, après l’annonce de l’arrêt des ventes de pétrole iranien à la France et au Royaume Uni, une décision symbolique mais qui renforce la crainte d’une « escalade » de Téhéran. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en avril gagnait 1,52 dollar US à 121,10 USD le baril dans les échanges électroniques du matin. Le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en mars prenait 1,70 USD à 104,94 USD.
En ciblant Paris et Londres, l’Iran s’en est pris aux deux capitales à la pointe des sanctions prises contre lui depuis deux ans par l’Union européenne, de concert avec les Etats-Unis.
Cette annonce est avant tout symbolique, selon les experts, mais elle risque d’accentuer la pression sur les cours de l’or noir en renforçant sur le marché la crainte d’une « escalade » de Téhéran dans le détroit d’Ormuz, par lequel transitent 15 millions de barils/jour (mbj).