L’accouchement a eu lieu dans la douleur. Mais dans la nuit de lundi à mardi, les pays membres de la zone euro se sont entendus pour réduire le volume de dette grecque à environ 120,5% d’ici à 2020 via une nouveau programme d’aides publiques pour un montant de 130 milliards d’euros, selon un communiqué publié par l’Eurogroupe.
De leur côté, les créanciers privés de la Grèce ont accepté une décote de 53,5% sur leurs titres obligataires dans le cadre d’un échange de titres qui devrait se dérouler début mars.
Sous conditions
Les premiers versements à Athènes restent toutefois conditionnés au succès de cette opération avec le secteur privé ainsi qu’à la mise en oeuvre par les autorités grecques de mesures concrètes contenus dans le nouveau programme.
La Grèce sera également surveillée de manière beaucoup plus étroite à l’avenir et des représentants de l’UE, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international seront basés à Athènes pour s’assurer de la bonne marche du plan.
Enfin, les Grecs ont accepté d’inscrire sous deux mois dans leur constitution une provision permettant de s’assurer que le paiement de la dette recevra un traitement prioritaire. Ces paiements seront également assurés par le placement de fonds sur un compte destiné à assurer les prochaines échéances du pays.
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) examinera dans la deuxième semaine de mars ce nouveau plan d’aide à la Grèce, a annoncé la directrice générale du FMI Christine Lagarde.