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Addendum du 22/02/2012

Le téléfilm, réalisée par Philippe Niang et interprétée par Jimmy Jean-Louis, a reçu lundi 20 février les trois prix les plus prestigieux du festival de Panamerican Pan african Film Los Angeles.

S’il a été reproché à Philippe Niang d’avoir modifié l’histoire pour que les Blancs apparaissent sous leur plus mauvais jour, il n’en demeure pas moins que le jury de Los Angeles a été impressionné par les qualités cinématographiques de cette fiction

TV Mag

Addendum du 16/02/2012

France 2 15/02/2012 Extrait du débat qui suivait la fiction

Benoît Duquesne anime un débat avec Lilian Thuram, Sonia Rolland, , Jimmy Jean-Louis, François Verges; curieusement l’historien ne s’autorisera aucune critique sur les approximations historiques de la fiction qui l’avaient tant choquées …

Benoit Duquesne se fait confirmer par l’historien Marcel Dorigny la répartition occident/orient des chiffres de la traite négrière

-(…) je crois que c’est 45 millions d’êtres humains qui vont être, comme ça, déportés; j’ai fait un compte en mélangeant l’esclavage occidental, l’esclavage oriental enfin et cætera… parce que les arabes aussi …
-L’esclavage dont nous parlons ici, c’est à dire l’esclavage colonial : 15 millions



Addendum du 15/02/2012

“Réécriture de l’histoire, manipulation mémorielle, propagande idéologique… » Philippe Pichot, historien, chef de projet développement du château de Joux dans le Jura (lieu d’incarcération de Toussaint Louverture), et membre du CPMHE, n’a pas aimé les libertés que le réalisateur Philippe Niang a prises avec la réalité historique dans son téléfilm, “Toussaint Louverture”.

Alain Foix, coscénariste et auteur de la biographie Toussaint Louverture chez Folio-biographies, se souvient de la bagarre menée avec la chaîne et les autres scénaristes pour que la réalité soit respectée :

“Oui, admet-il, Philippe Pichot a raison sur tout. Mais il vaut mieux un mauvais téléfilm sur Toussaint Louverture que pas de téléfilm du tout.”

Philippe Niang justifie son parti pris par la nécessité d’édifier des héros historiques :

“Toussaint Louverture fait partie de ces icônes, quitte à tordre le cou à la vérité historique, au nom de la vraisemblance idéologique…”

Le film montre encore Toussaint et sa famille enchaînés, marchant en plein hiver dans la neige, frappés par des soldats alors qu’ils vont au Fort de Joux.

“La séparation de la famille a eu lieu en juin à Saint-Domingue”, s’étouffe presque Philippe Pichot. […]

France-Antilles Guadeloupe – 14/02/2012

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France 2 marque un grand coup en diffusant le film en deux parties Toussaint Louverture mardi 14 et mercredi 15 février. Cette fiction sur le destin d’un homme qui a lutté contre la colonisation et l’esclavage en Haïti permet de découvrir ce personnage historique hors-norme. Mais attention à ne pas confondre fiction et réalité ! C’est le message de Marcel Dorigny, historien, maître de conférences à l’université de Paris VIII, et de Philippe Pichot, chef de projet développement du château de Joux Toussaint Louverture, interrogés par Premiere.fr.

Les avis sont unanimes : la fiction de France 2 “Toussaint Louverture”, produite par France Zobda a le mérite d’exister. Marcel Dorigny, comme Philippe Pichot soulignent l’importance de mettre sur le devant de la scène ce personnage historique important de l’histoire de la lutte contre l’esclavage, trop peu connu en France. “Il y a peu de lycées, d’écoles ou de rues qui portent le nom de Toussaint Louverture en France !” remarque l’historien Marcel Dorigny. […]

Tous deux insistent également sur la qualité du film. “Ce film, c’est bien qu’il existe précise Marcel Dorigny. Il a beaucoup de qualités, les acteurs jouent bien, le fond historique est correct. Mais on doit nuancer” :

“Certaines choses ont été créées de toute pièce pour choquer le téléspectateur. Finalement, ils vont garder en mémoire les images les plus marquantes, qui sont aussi les plus fausses !”

Comme pour tout film historique, le réalisateur Philippe Niang a pris des libertés avec les faits historiques, pour des questions de dramaturgie, d’émotion. Deux scènes notamment posent problème à l’historien Marcel Dorigny : “La scène d’ouverture tragique, dans laquelle on voit Toussaint Louverture assister à la noyade de son père, n’a jamais existé. Son père est mort après lui, en 1804. C’est une scène inventée, et assumée par le réalisateur, qui met les téléspectateurs en condition. Une autre scène est plus problématique :

“Celle dans laquelle le général Caffarelli tue Mars Plaisir d’une balle dans le dos. Je crois que les descendants de Caffarelli sont furieux ! Le général n’a jamais rencontré Plaisir, qui est mort 20 ans après les faits, à Paris, en 1822.”

Deux grosses libertés avec l’Histoire, qui ont pour objet de “choquer le téléspectateur, donner un côté dramatique au début et à la fin du film” analyse Marcel Dorigny. […]

“Je ne comprends pas pourquoi Philippe Niang a fait ça… Si l’on présente les faits comme ils se sont déroulés, c’est aussi simple, non ? […] le réalisateur est allé loin dans les inventions ! […]

Le film a été fait en collaboration avec Alain Foix, auteur chez Gallimard d’une biographie de Toussaint Louverture en 2007. […] il aurait d’ailleurs quitté le tournage, pour ne pas cautionner certaines scènes qui l’ont choqué. […]

PREMIERE.FR – 13/02/2012

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