De plus en plus de manifestations parisiennes sont liées à des conflits étrangers. Entre 2008 et 2011, les interpellations lors des manifestations parisiennes ont augmenté de 298,39 %, a fait savoir hier la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police. En cause, principalement la hausse du nombre d’opérations de maintien de l’ordre, qui sont passées de 2 965 en 2008 à 5 530 en 2011. Mais aussi des manifestations «inopinées» (+ 144,83 %) sur la période.
Les communautés éprouvent le besoin de manifester, ce qui est tout à fait légitime. Certaines adhèrent à la présence de policiers et voire même en ont peur, d’autres non et nous rentrent dedans», poursuit-il, refusant de les nommer, ce qui serait «discriminant» selon lui.
«On a une explosion du nombre de manifestations liées aux problématiques étrangères. Paris est devenu le forum du monde. Un événement à l’autre bout du monde peut se répercuter dès le lendemain à Paris», explique Alain Gibelin, directeur de la DOPC. Ses services ont donc dû se mettre au parfum de la géopolitique».
Parmi les interpellés figurent aussi beaucoup de militants d’extrême gauche, des anarchistes, mais aussi «l’armée de l’ombre». […]
Alors que les événements de voie publique liés à la situation internationale ont augmenté de 26,23 % en 2011 avec 1 839 manifestations, la Libye était surreprésentée l’année dernière avec 286 réunions de protestations. Puis venaient la Côte d’Ivoire (237), la Syrie (126), la Chine (109), la Tunisie (102)l’Egypte (101), le Congo (99), Israël et Palestine (92), les Tamouls (48).