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Les actifs des banques islamiques, qui respectent les principes de la charia, devraient quasiment doubler au cours des cinq prochaines années, à 1.800 milliards de dollars, selon Deutsche Bank

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Alors que les banques européennes tirent la langue, plombées par la crise de la dette dans la zone euro et le durcissement de leur réglementation, le secteur bancaire islamique semble promis à des lendemains radieux.

Le montant des actifs des banques islamiques, dont le fonctionnement respecte les principes de la charia, devrait quasiment doubler, au cours des cinq prochaines années, à 1.800 milliards de dollars fin 2016, selon les analystes de Deutsche Bank. Certes, les banques islamiques, qui bannissent les notions d’intérêt et de spéculation, partent de loin, avec des actifs de l’ordre du trillion (mille milliards) de dollars à la fin 2011, quand ceux de l’industrie bancaire traditionnelle mondiale se chiffrent en dizaines de trillions. Mais le potentiel de progression de la finance islamique ne résulte pas seulement de cet effet de base favorable. Il provient également de tendances de fond.

De nouveaux territoires à explorer

A commencer par les déboires des banques européennes. La crise de la dette a incité en octobre l’Autorité bancaire européenne à réclamer une accélération de la mise en œuvre de Bâle III, la réglementation relative au renforcement des fonds propres des banques. Les établissements européens sont donc contraints de céder des actifs et, partant, de se désengager de certains métiers, comme le financement de grands projets d’infrastructures. Une brèche dans laquelle les banques islamiques pourraient s’engouffrer.

(…) Mais, pour que les banques islamiques deviennent une véritable alternative aux banques occidentales, elles doivent se regrouper, estime Deutsche Bank. (…)

La Tribune

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