Envoyé spécial à Châteauroux (Indre) – Marine Le Pen s’est adressée, dimanche 26 février lors d’un meeting à Châteauroux (Indre) à la “France rurale, grande oubliée” du pouvoir. Elle a aussi articulé son discours avec une défense virulente des services publics, en fustigeant “l’abandon des campagnes”.
“J’aime la France rurale et des villages. Je ne l’oppose pas à la France des banlieues, toutes les deux se complètent”, a notamment lancé Mme Le Pen devant plus de mille personnes. “Qui va remettre la France rurale au centre du jeu ? Qui sera la voix de la France que l’on entend pas, que l’on n’écoute pas ?”, s’est aussi interrogée la candidate à l’élection présidentielle.
“L’âme française est intrinsèquement paysanne. Nos campagnes sont des espaces d’une richesse inouïe, où la France se perpétue dans ce que sa civilisation a engendré de meilleur. Je refuse cet oubli”, car “la France rurale est une chance”, a continué Marine Le Pen. “Ensemble, nous allons rompre avec le mépris d’une petite élite parisienne qui se croit supérieure et nous allons remettre la France rurale dans la France tout court”, a ajouté la présidente du FN.
A cinq jours de sa visite au Salon de l’agriculture, ce discours entre dans un dispositif de séduction du monde rural et agricole qui a commencé, vendredi 24 février, avec le lancement d’un nouveau site internet, “Ruralité 2012”.
Mme Le Pen jouit en outre d’une bonne image chez les agriculteurs : selon un sondage IFOP Fiducial réalisé pour le JDD.fr et publié le 24 février, elle arriverait en deuxième position pour les intentions de vote chez les agriculteurs avec 17 %, 1 point devant François Bayrou. Nicolas Sarkozy est largement devant, avec 40 % des intentions de vote. (…)
(Merci à Mosxquito)