On commence à le savoir, Mathieu Kassovitz n’a pas sa langue dans sa poche : que ce soit pour “ enc**** le cinéma français“, dénoncer “ une partouze artistico-commerciale” ou pour reprocher aux réalisateurs de choisir toujours les mêmes acteurs bankables. Mais cette fois, alors qu’il était venu remettre le César de la meilleure photo à “The Artist” vendredi soir, Mathieu Kassovitz s’en prend une nouvelle fois au monde du cinéma, reprochant “le manque d’ouverture des César” sur le site de débats NewsRing.fr.
“Je suis venu honorer ma présence” déclarait-il ironiquement au Théâtre du Châtelet vendredi, au final sans faire d’éclats. Mais sur NewsRing, Mathieu Kassovitz lâche sa colère : “Ce n’est pas à moi de dire qui est un bon réalisateur ou pas, par contre ce qui me casse les couilles c’est le manque d’ouverture des César“.
“Je défends un cinéma qui n’est pas représenté par les César et je trouve ça pas seulement dommage mais scandaleux. Ca réduit le cinéma français à quelque chose qui n’est pas très glorieux. Les films nommés, si tu les regardes avec un oeil de cinéaste, c’est des téléfilms” explique-t-il.
“Je sais que je suis le meilleur”
Mathieu Kassovitz montre également une certaine humilité lorsqu’il écrit “Je ne me suis pas énervé parce que je pense que je suis le meilleur, je sais que je suis le meilleur“
mais se reprend juste après en demandant de donner leur chance à tous les réalisateurs. Il s’en prend également à deux succès publics très représentés aux César : “Polisse” et “Intouchables”.
“A une époque, un film comme ‘Intouchables’ n’aurait pas eu de nominations, et Polisse en auraient eu trois-quatre. Là, avoir des nominations dans tous les domaines pour des films réalistes, tu te dis : ‘Putain les gars c’est qu’il y’a pas un choix énorme autour’.
‘Polisse’ c’est super pour plein de raisons, mais meilleur son, meilleur montage etc, tu te dis que ça a intérêt à être un chef d’oeuvre qui va marquer le cinéma français ad vitam aeternam. Comme ‘Intouchables’, avec 9 nominations tu te dis que ça doit être un classique du cinéma français” écrit-il. (…)