Tariq Ramadan, islamologue et intellectuel Suisse d’origine Égyptienne a considéré que la Tunisie est le pays qui a réalisé le plus de progrès dans le processus de transition par rapport aux autres pays du printemps arabe.
Ramadan, qui parlait lors d’une conférence de presse tenue hier samedi 25 févier 2012 à Tunis, a cependant indiqué que rien n’est gagné d’avance et qu’il ne veut pas être naïf. Il a insisté sur le rôle des États-Unis dans cette vague de soulèvements dans le Monde Arabe, sans pour autant minimiser l’importance de ces révoltes.
Les États-Unis, selon lui, s’investissent pleinement en Tunisie et font tout pour que le processus démocratique aboutisse.
Concernant les tensions qui se manifestent entre islamistes et laïcs, Ramadan a estimé que le conflit est à la base un conflit d’appartenance et non pas un conflit sur la manière d’atteindre l’objectif de ce soulèvement populaire.
Il a insisté dans ce sens sur l’importance de « cultiver les diversités » et d’être fier de ses origines arabes et musulmanes. J’invite les Tunisiens à être moins émotionnels et plus lucides sur les enjeux, a-t-il dit.