(…) Grande Maîtresse de la Grande loge féminine de France, Denise Oberlin se concentre sur l’essentiel : le but que ses « sœurs » et elle puissent s’épanouir individuellement pour contribuer collectivement à l’évolution de la société.
Depuis samedi, officiellement, Royan compte une nouvelle loge, Alliance Océane, attachée à la Grande loge féminine de France. Les « sœurs » du Pays royannais, jusqu’à présent, devaient, au choix, se rendre à Rochefort, Saintes ou La Rochelle.
Elles sont 13 membres fondateurs à avoir souhaité créer à Royan une loge. Elles seront rapidement une vingtaine de « sœurs » à partager le temple de la rue Montmartre, propriété du Grand Orient, obédience masculine, qui loue également le discret édifice aux « frères » des autres ordres représentés sur la Côte de Beauté, la Grande loge de France et le Droit humain. Également présente à Royan, la Grande loge nationale française dispose de son propre lieu de réunion en ville.
Dans l’esprit de discrétion qui prévaut dans les différentes obédiences maçonniques, elle seule accepte de s’exprimer publiquement. Les « secrets » relatifs à la franc-maçonnerie, assure-t-elle, ont été éventés depuis longtemps.
(…) La finalité de ces travaux de réflexion ? Leur diffusion. « Nous influons sur nous-mêmes pour essayer, ensuite, modestement, d’influer sur le monde », résume Denise Oberlin.
Chaque « sœur », au quotidien, véhicule les valeurs portées par la franc-maçonnerie, « la tolérance, la laïcité, la solidarité, le rejet du racisme et de la xénophobie ». Les différentes obédiences maçonniques portent aussi leurs messages à la connaissance des dirigeants, élus nationaux, voire internationaux.
Denise Oberlin a ainsi été amenée récemment à rencontrer le président de l’Union européenne.
La franc-maçonnerie a ses entrées. Ses détracteurs la taxent d’ailleurs souvent d’user de son réseau à des fins mercantiles ou politiques. Attitude aux antipodes des visées philosophiques des loges maçonniques, assure Denise Oberlin. Pas plus qu’un autre milieu, la franc-maçonnerie ne peut totalement se prémunir des « brebis galeuses ».
