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“Mais pensiez-vous qu’avec le temps les Négros muteraient et finiraient par devenir blancs ? (…) Ce sont les mêmes hypocrites qui nous parlent de diversité, qui expriment leur racisme sous couvert de laïcité”


(merci à Ruben)

A tous ces racistes à la tolérance hypocrite

Qui ont bâti leur nation sur le sang

Maintenant s’érigent en donneurs de leçons

Pilleurs de richesses, tueurs d’Africains,

Colonisateurs, tortionnaires d’Algériens

Ce passé colonial, c’est le vôtre

C’est vous qui avez choisi de lier votre histoire à la nôtre

Maintenant vous devez assumer

L’odeur du sang vous poursuit même si vous vous parfumez

Nous les Arabes et les Noirs, On n’est pas là par hasard

Tout arrivé à son départ …

Vous avez souhaité l’immigration

Grace à elle vous vous êtes gavés jusqu’à l’indigestion

Je crois que le France n’a jamais fait la charité

Les immigrés ce n’est que la main d’œuvre bon marché

Gardez pour vous votre illusion républicaine

De la douce France bafouée par l’immigration africaine

Demandez aux tirailleurs sénégalais et aux harkis

Qui a profité de qui ?

La république n’est innocente que dans vos songes

Et vous n’avez les mains blanches que dans vos mensonges

Nous les Arabes et les Noirs, On n’est pas là par hasard

Tout arrivé à son départ …

Mais pensiez-vous qu’avec le temps

Les Négros muteraient et finiraient par devenir blancs

Mais la nature humaine a balayé vos projets

On ne s’intègre pas dans le rejet

On ne s’intègre pas dans les ghettos français

Parqués, entre immigrés, faut être sensé,

Comment pointer du doigt le repli communautaire

Que vous avez initié depuis les bidonvilles de Nanterre

Pyromanes hypocrites

Votre mémoire est sélective

Vous n’êtes pas venus en paix

Votre histoire est agressive

Ici, on est mieux que là-bas, on le sait,

Parce que décoloniser, pour vous, c’est déstabiliser

Et plus j’observe l’histoire ben moins je me sens redevable

Je sais ce que c’est d’être noir depuis l’époque du cartable

Bien que j’n’sois pas ingrat je n’ai pas envie de vous dire merci

Parce qu’au fond, ce que j’ai, ici, je l’ai conquis,

J’ai grandi à Orly dans les favellas de France

J’ai fleuri dans les maquis

Je suis en guerre depuis mon enfance

Narco trafic, braquages, violence, crimes

Que font mes frères si ce n’est

Des sous comme dans Clearstream

Qui peut leur faire la leçon, vous ?

Abuseurs de biens sociaux, détourneurs de fond

De vrais voyous en costard, bandes d’hypocrites

Est-ce que les Français ont les dirigeants qu’ils méritent

Au cœur des débats, des débats sans cœur

Toujours les mêmes qu’on pointe du doigt

Dans votre France des rancœurs

En pleine crise économique il faut un coupable

Et c’est en direction des musulmans que tous vos coups partent

Je n’ai pas peur de l’écrire

La France est islamophobe

D’ailleurs plus personne ne se cache

Dans la France des xénophobes

Vous nous traitez comme des moins que rien

Sur vos chaines publiques

Et vous attendez de nous

Qu’on s’écrie « Vive la République »

Mon respect s’fait violer au pays dit des droits de l’Homme

Difficile de se sentir français

Sans le syndrome de Stockholm

Parce que moi je suis noir, musulman, banlieusard et fier de l’être

Quand tu me vois

Tu mets un visage sur ce que l’autre France déteste

Ce sont les mêmes hypocrites

Qui nous parlent de diversité

Qui expriment leur racisme sous couvert de laïcité

Rêvent d’un Français unique

Avec une seule identité

S’acharnent à discriminer

Les mêmes minorités

Face aux mêmes électeurs

Les mêmes peurs sont agitées

On oppose les communautés

Pour cacher la précarité

Que personne ne s’étonne

Si demain ça finit par péter

Comment aimer un pays

Qui refuse de nous respecter

Loin des artistes transparents

J’écris ce texte comme un miroir

Que la France se regarde

Si elle veut s’y voir

Elle verra s’envoler

L’illusion qu’elle se fait d’elle-même

Je ne suis pas en manque d’affection

Comprend que je n’attends plus qu’elle m’aime

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